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vente

sam. 16 octobre à 13h30

expo

Vend. 15 : 10h-12h / 14h30-18h
Sam. 16 : 9h-11h
Pass sanitaire requis

Lot n°28

[CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE] - HUGO (Victor) - 1802-1885 - Poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur français - Ensemble de 2 lettres adressées à Antony Thouret - La 1ère, autographe signée, datée du 6 avril [1831] : " Je voulais, Monsieur, aller vous voir, car il faudrait beaucoup de paroles pour vous remercier [] Certainement, vous aurez cet exemplaire de mes ouvrages que vous avez la bonté de désirer à mesure que les In-8° paraîtront [] J'espère être bientôt à même de vous envoyer les trois autres romans, qui avec Cromwell complèteront votre collection. Je vous remercie mille fois de votre bonne offre de service. J'en userai, et tâcherai de n'en pas abuser. J'en ferai autant de mon côté. Les comités polonais et autres, me dévorent tout mon tems. On parle en ce moment de rétablir la censure dramatique. Si l'on ose, je lutterai jusqu'au dernier moment J'espère que vous m'y aiderez. Je compte bien sur l'appui des auteurs dramaturges chez qui les idées de courage te de résistance sont malheureusement rares. Mais il y a d'honorables exceptions [] Nous causerons de tout cela, la première fois que j'aurai l'honneur de vous voir. [] " - 2 pages sur 2 feuillets In-8° - Adresse et cachets au verso, 1 petite déchirure à l'endroit du cachet - Traces de pliures, quelques petites rousseurs - Écriture assez lisible à l'encre noire - La 2nde dictée sous la plume d'Adèle Hugo, signée de Victor Hugo datée du 16 novembre 1831 à Antony Thouret alors emprisonné à Ste-Pélagie : " Mes yeux sont tellement malades, Monsieur, que je suis obligé de vous répondre par secrétaire ; c'est un grand plaisir pour moi, emprisonné comme je le suis, ne pouvant sortir à cause de l'humidité si fatale aux ophtalmies, ne pouvant ni lire, ni écrire, ni même réfléchir, de recevoir une lettre de vous et d'y répondre. Vous savez comme je suis fermement attaché à vous et à vos amis, vous savez combien j'aime en vous le généreux dévouement qui vous a mené où vous êtes au fond d'une prison, mais bien haut dans l'estime publique. [] J'aurais, si je n'étais pas malade, grande joie à faire et à mettre dans ce livre qui va paraître les quelques vers qui vous semblez désirer [] Allez, la maladie nous prive aussi bien de notre liberté qu'un verrou, et l'on n'est pas moins durement emprisonné dans une ophtalmie que dans Ste Pélagie. [..] Souhaitez moi santé, je vous souhaite liberté. [] - 2 pages sur 2 feuillets In-8° - Adresse avec cachets au verso (petite déchirure angulaire, traces de pliures) - Écriture bien lisible à l'encre noire - Bon état de l'ensemble.
Provenance : Famille Antony Thouret.

Adjugé 830 € marteau