Lot n°21

[CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE] - CHATEAUBRIAND (François-René, vicomte de) - 1768-1848 - Écrivain et homme politique français - Ensemble de 2 lettres dictées avec signatures autographes adressées à Antony Thouret : La 1ère localisée à Paris et datée du 4 août 1834 concernant Toussaint le Mulâtre, roman d'Antony Thouret édité cette même année : " J'étais malade, Monsieur, quand votre lettre m'est parvenue et ce n'est que demain que je pourrai envoyer prendre pour mon compte deux souscriptions à votre ouvrage. Il se peut que cet ouvrage soit en contradiction avec mes opinions et mes principes, mais il n'est question ici que de vos malheurs et de la liberté de la presse : Je voudrais pouvoir soulager les premiers, je défendrais toujours la seconde. Vous parlez, Monsieur, de mon patronage et de mes amis ; on n'a ni patronage, ni amis quand on n'est ni puissant, ni heureux. Je ferai au reste tout ce qui dépendra de moi pour vous être utile ; mais je ne vous réponds que de mon zèle. Agréez, Monsieur, avec l'expression de ma vive sympathie pour vos souffrances et vos sacrifices, l'assurance de ma considération très distinguée. " - 2 pages sur 2 feuillets In-4° - Écriture de la main d'1 secrétaire à l'encre noire bien lisible - Bel état - La 2nde localisée à Paris et datée du 1er mars 1841 concernant Le Roi des Frênelles, roman d'Antony Thouret édité cette même année : " Dans la retraite profonde où je vis, Monsieur, j'ai le malheur de ne connaître encore votre nouvel ouvrage que par les annonces de quelques journaux. Vous avez trop flatté mon amour propre en empruntant une épigraphe au Génie du Christianisme : Je m'empresse de vous remercier de l'honneur que vous m'avez fait. Je n'ai point l'influence que vous voulez bien me supposer ; je ne vois presque plus personne et 'ai renoncé à écrire. Après ma vie si longue et si traversée, j'ai pensé qu'il m'était peut-être permis de consacrer au repos les heures qui avoisinent ma tombe. Agréez, Monsieur, je vous prie avec mes remerciements sincères pour l'estime que vous voulez bien me témoigner l'assurance de ma considération très distinguée. Un peu de goutte à la main droite m'empêchant d'écrire moi-même, j'ai été obligé de dicter cette lettre à mon secrétaire : voudrez vous bien, Monsieur, m'en excuser ? " - 1 page sur 2 feuillets In-4° - Légères traces de pliures - Très bon état.
Provenance : Famille Antony Thouret.

Adjugé 440 € marteau